lundi 10 septembre 2007

Lower farm: une agriculture très protectrice de l’environnement.


Hier, nous avons pu avoir un aperçu de l’exploitation de Georges, le « farmer » dont on vous a parle précédemment, et c’était très intéressant. On a fait le tour de son exploitation en 4*4, il a environ 500ha, c’est très joli. La lower farm ce trouve dans une région très vallonnée, ou il y de nombreux bois et une rivière qui serpente dans la vallée. On y trouve de nombreuses d’espèces d’animaux : faisans, perdrix, lapins… et de végétaux. La région va sans doute être classée en Parc National.
Georges nous a expliqué que East Meon, le village ou est situé l’exploitation, se retrouve sur les tapisseries de Liseux et qu’il n’a pas beaucoup changé depuis 500ans. Sinon pour finir sur le contexte, le Hampshire est une région qui ne manque pas d’eau et où l’herbe pousse bien toute l’année. Le haut des collines sur des sols superficiels calcaire est moins propice à la pousse de l’herbe. La vallée permet de mettre en place des cultures céréalières.

La lower farm est une ferme familiale depuis 101 ans, à cette époque les ancêtres de Georges en provenance d’Ecosse se sont installés à East Meon. A l’origine, il s’agissait d’une exploitation mixte où l’on retrouvait une production laitière et une production de viande (bœufs et moutons) associées à des cultures (blé, orge et herbe pour le fourrage…). D’année en année l’exploitation s’est agrandie puis a été divisée en deux, l’oncle de George a 400 hectares , Georges et sa femme 500 ha.

Jusqu’en 2001, il y avait une production de lait sur l’exploitation, mais devant la baisse des cours du lait, l’exploitant a pris la décision de stopper la production laitière pour se spécialiser dans la production de viande et la culture céréalière.

Actuellement, avec 2, 5 employés, Georges et sa femme gèrent 500ha.
123ha sont consacrés aux cultures céréalières ( 80ha de blé, 16ha d’orge et 26ha de colza), les 377ha restants sont composés de prairies permanentes (285 ha) , de surfaces boisées (13 ha), de jachères (9 ha) et de pelouses rases calcaires (64ha).

Pour optimiser ses coûts de production, Georges paye ses voisins pour implanter ses cultures. De même, il essaye de limiter l’usage d’engrais chimiques, surtout depuis la flambé du prix du pétrole. Les prairies ne reçoivent aucun engrais chimique, les seuls apports d’azote extérieurs à l’exploitation sont des boues de stations d’épurations. Ces boues apportées sous forme de granulés séchés (100ha /4ans) peuvent selon George fertiliser le sol pendant 3 ans et présentent l’avantage d’être un bon fertilisant pour les oligo-éléments. Cet apport d’azote se fait à très faible coût.

Les 300 bovins ( bœufs Holstein, bœufs et génisses Charolais , Hereford, Simmental) sont achetés à l’extérieur et vendus à l’âge de trente mois. Chaque année, l’exploitation permet de produire environ 1250 agneaux, qui sont engraissés et vendus à l’âge adulte. Il y a donc sur l’exploitation un total de 2353 moutons, 16 mâles, 1087 brebis et 1250 agneaux. Les races ovines utilisées sont la Suffolk, Texel et Scottish halfpread. Les brebis vendues pour la reproduction sont issues d’un croisement Suffolk*Scottish halfpread, une partie des agneaux est issue du croisement Texel*Suffolk.



Mais la Lower Farm ne vit pas que de sa production, les exploitants ont su profiter au maximum des aides au développement rural et n’hésitent pas à se diversifier pour trouver de nouvelles recettes.

La Lower farm a passé de nombreux contrats avec le gouvernement selon lesquels elle reçoit une rémunération en échange de mise en place de mesures pour le maintient et la protection de l’espace rural. Il s’agit de : Environmental Sensitive Area, équivalente au MAE, Entry Level et Countryside Stewardshill. Plus de 50% de la surface de l’exploitation est sous contrat.
Georges profite de la présence de clientèle aisée dans la région ( 1H de Londres ) pour leur vendre à un prix élevé de la paille pour leurs chevaux, et la concession d’espace pour la chasse. Il a aussi un contrat avec un opérateur téléphonique, qui le paye 20 000 Pounds/ans contre l’installation d’antenne relais. Il voudrait aussi pouvoir installé une éolienne, il attend l’autorisation. Il loue ses anciens bâtiments à des collectionneurs pour stocker des vieux bus ou des moteurs d’avions…

La Lower farm est en quelque sorte un modèle d’adaptation à la période actuelle, Georges profite au maximum des opportunités de diversification qui lui sont offertes pour gagner plus d’argent. Une des phrases clé de son « exposé » étant « They pay me for that » , comprenez « ils me payent, ou, on me paye pour ça ». La diversification est très importante comme vous avez pu le constater (stockage de bus…), et toute nouvelle activité est rémunérée (chasse sur ses terres, visite de la ferme par un « centre social »…). Mais, en même temps, l’environnement, en plus d’être une source de revenue non négligeable, est devenu une des priorités de cet agriculteur qui est très fier d’annoncer le nombre d’espèces d’oiseaux, de papillons, de plantes sur son exploitation.

En revanche, en terme de transmissibilité, c’est une exploitation qui disparaîtra dans sa forme actuelle, si ses fils ne veulent pas la reprendre. Georges nous a clairement dit qu’il est impossible de racheter une ferme dans cette région, les prix du terrain étant exorbitants, dû, comme nous l’avons dit précédemment, à la venue de riches londoniens, ces même londoniens, nous a t-il dit, n’aurait aucun mal à lui racheter ses terrains pour construire des villas. Il n’aurait donc aucun mal à retrouver ses capitaux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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